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Adrian Dalpayrat (1844-1910)

Dalpayrat fréquente à partir de 1859 l’École de dessin, puis l’École pratique de peinture sur porcelaine de Limoges.

Cette formation acquise, il entre à la faïencerie Jules Vieillard et Cie à Bordeaux. En 1873, il quitte cette fabrique pour rentrer à Limoges où il est embauché chez Léon Sazerat (1831-1891) ; en 1874 il reprend la route et travaille aux faïenceries Ashwin à Valentine.

Il épouse Marie Dallerie. Un an après il intègre la faïencerie Fouquet à Toulouse. C’est là que naîtra sa fille Julie en 1878. Il la quitte en 1876 ou en 1878 pour prendre la direction de la fabrique de François Blanc à Monaco. En 1885, il accompagne Léopold Magnat et sa femme, ils quittent François Blanc et vont s’installer à Menton.

Après le tremblement de terre de 1887 qui détruit leur atelier, il retourne chez Léon Sazerat à Limoges. En 1889, il ouvre sa propre faïencerie à Bourg-la-Reine. Il s’installe au départ aux 5 et 7 Grande-Rue (actuels 31 et 33 avenue du Général-Leclerc, là se trouve également la fabrique de Jules Edouard et d’Ernest-Louis Carron (cette demeure sera détruite en 1907). Ils annexeront le no 9. Il semble qu’il ait également demeuré au 22 Grande-Rue pour déménager en 1895 au no 19.

Il va, vers 1889, utiliser le four de Jean-Charles Auboin (1731-1809) et de ses fils, autres faïenciers célèbres de Bourg-la-Reine, installés également au 31 et 33 et qui travaillent avec Pardoux, autre céramiste de Bourg-la-Reine, célèbre pour ses grès flambés, jaspés. Il emploie sa femme, Marie Tallerse et leurs enfants Albert, Adolphe, Hippolyte et Paul.

Il a acquis une maîtrise du travail du grès et a donné son nom au « rouge Dalpayrat ». En 1892, il signe un contrat de collaboration avec le sculpteur Alphonse Voisin-Delacroix (1857-1893) et un second prévoyant une exclusivité réciproque pour une durée de douze ans. Il remporte un énorme succès lors de l’exposition de ses œuvres à la galerie Georges Petit (1856-1920). En 1893, il fait la connaissance de la suédoise Agnès de Frumerie (1896-1937) avec qui il va collaborer quelque temps, mais les différences de caractère vont mettre un terme rapide à cette collaboration.

Cette même année il participe à l’Exposition universelle de Chicago. La collaboration avec Voisin-Delacroix va cesser brusquement par le décès de celui-ci le 2 avril 1893. Il s’associe alors à Adèle Lesbros jusqu’en 1901, qui lui apporte un soutien financier. Collaborateur également de Jean Coulon à partir de 1894, il connaît un beau succès avec ses grès flammés estampillés « à la Grenade ». Malgré cela, son entreprise est tout le temps en difficultés financières, ce qui l’obligera aussi à orienter sa production vers des faïences plus classiques. Le 16 avril 1898, il marie sa fille, Julie à Paul Martial Dalpayrat, un cousin miroitier, à la mairie de Bourg-la-Reine.

Pichet en grès flammé par Pierre-Adrien Dalpayrat, musée Dalpayrat, Bourg-la-Reine, vers 1900.

Il reçoit une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900, ainsi que Légion d’honneur. Il s’adjoint la collaboration de deux grands orfèvres, fameux joailliers parisiens Ernest Cardeilhac et Keller avec qui il va produire des pièces remarquables, montées en bronze doré. Malgré cela l’entreprise connaît toujours des difficultés et va fermer en 1906. Pierre-Adrien se retire dans sa ville natale où il meurt le 10 août 1910.

La faïencerie est reprise par Volant, puis Genty à l’enseigne de « Faïenceries de Bourg la Reine et d’Arcueil réunies » avec la participation de Albert et Adolphe Dalpayrat, deux des fils de Pierre-Adrien. On peut toujours voir au 43, avenue du Général-Leclerc à Bourg-la-Reine, la grande maison à l’architecture d’inspiration normande, décorée de faïences, propriété et demeure familiale d’Adrien Dalpayrat de 1895 à 19071. Une salle spécialement aménagée en musée, y présente depuis 2012 la « collection Dalpayrat » de près de 120 pièces constituée depuis quelques années par la ville de Bourg-la-Reine2,3. (Quelques pièces de François Laurin, autre faïencier réginaburgien sont également exposées en ce lieu).

Un timbre dessiné par le graveur Pierrette Lambert est sorti en 1994 représentant une théière en grès réalisée vers 1902.

La ville de Paris a donné son nom à un jardin parisien du XVe arrondissement en 1985.

Les fouilles archéologiques de (1998-1999) effectuées à Bourg-la-Reine à l’occasion des chantiers de construction permirent de localiser des no 21 à 45 de l’avenue du Général-Leclerc (ancien nom : voie, chemin et route d’Orléans) quatre faïenceries du xviiie siècle et des no 52 et 54, faïenceries de la première moitié du xixe siècle. Au no 116, la première faïencerie royale du xviiie siècle et de situer la première faïencerie de Jacques et Jullien à cette adresse.

Il laissa deux de ses fils en région parisienne, dont Aldolphe Dalpayrat qui s’installa à Bagneux en 1909, poursuivant l’œuvre paternelle.

C’est le « rouge Dalpayrat » qui fit sa renommée internationale. Il était parvenu en utilisant l’oxyde de cuivre et en maîtrisant l’atmosphère, la durée de cuisson, ainsi que la température à obtenir des effets inédits d’une teinte rouge sang de bœuf.

Sa fabrique se situait au 7 et 9 Grande Rue soit l’actuel numéro 31 de l’avenue de Général Leclerc. Les ateliers et les fours se situaient à l’arrière des bâtiments.

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